Révoltes – ACTE 2.

Révoltes – Acte 2.

22 & 23 janvier 2022, La Générale, 39 rue Gassendi, Paris 14ème. Métro ligne 4 : Mouton-Duvernet ou Ligne 6,4, RER B : Denfert Rochereau. Entrée libre. Jauge limitée. Auto-gestion. Formulaire Google Form : objectifs & demandes.

Avec par ordre alphabétique : Femmes en Luttes 93 : stand de ventes de tee-shirts pour le collectif Justice pour Yanis. Mwasi, Nta Rajel?, Paye ton militant sexiste, Perspective., et autres organisations en cours de confirmation.

Infos : accessibilité : 1er étage (où a lieu la rencontre) et toilettes accessibles PMR. Possibilité besoin d’aide pour les personnes qui seraient en fauteuil : arrivée pente, accès auditorium et espace intérieur ( rebords). Salle de repos disponible. Pas d’interprétariat LSF.

Week-end d’organisation et d’autodéfense féministe
A destination des femmes, cis & trans, personnes non-binaires perçues comme femmes noires, femmes racisées : afrodescendantes, arabes, asiatiques, subissant le racisme systémique, structurel. Des collectifs, associations & survivantes de violences patriarcales souhaitant s’impliquer dans le développement d’initiatives et de stratégies, et ou porter des revendications. Partout en France.
Rencontres trimestrielles. Avec le soutien de l’association La Générale.

RESSOURCES & CONDITIONS

Des coordonnées de ligne d’écoute de permanence seront communiquées. Vous pouvez les trouver en bas de page. Des créneaux de consultation à distance avec une psychologue seront possibles, sur prise de rendez-vous pris sur place auprès de Perspective., si les personnes participantes en ressentent le besoin. La rencontre n’aura pas lieu en présence de professionnelles de santé mentale, et ce afin de respecter les relations et espaces thérapeutiques et les espaces militants.


📍PROGRAMME
La présentation de l’Acte 1., qui a eu lieu en octobre 2021 : Révoltes – Acte 1. Violences patriarcales, justice sociale, radicale, transformatrice. Se protéger, se défendre, se reconstruire et combattre!

Samedi 22 janvier 2022 13h – 14h : Accueil-Thé & Café  Pas de service de restauration. Vous pouvez apporter votre repas et réchauffer sur place.  14h-15h30 Tribune Libre/ Open Mic  – Présentation des collectifs, associations, et des autres personnes participantes. Possibilité de formuler des propositions, idées, appels à projets ou actions. Pas de récit personnel avec des descriptions détaillées, graphiques, crues de violences dont sexuelles. Pause  15h45 – 18h00 : Échange entre collectifs, associations, survivantes et participantes souhaitant s’impliquer, contribuer à l’élaboration d’initiatives et de stratégies pour développer des initiatives de soutien psychologique & social, de solidarité, d’entraide, de luttes et de ripostes face aux violences patriarcales sexistes.  Point de discussion sur situation de violences en cours à adresser  18h-19h Échanges libres 

Dimanche 23 janvier 2022 13h-14h : Accueil-Thé & Café Pas de service de restauration. Vous pouvez apporter votre repas et réchauffer sur place.  14h-16h : Création d’actions  16h-18h : Pause et échanges libres. Poursuite de préparation d’initiatives & actions, selon ce qui sera proposé. 18h-19h : Restitution & Clôture


Acte 2 – Objectifs :

  • Mettre en place des stratégies inter et intra-organisations afin de savoir répondre aux violences patriarcales sexistes (psychologiques, physiques, sexuelles, et en extension ou conséquence : économiques et institutionnelles). À la fois qui concernent les milieux politico-militants, associatifs, et celles qui nous sont adressées, qui nous affectent et concernent dans différents contextes sociaux. 
  • S’organiser pour se responsabiliser collectivement face à des situations de violences et créer des initiatives et actions de solidarité, d’entraide, de lutte, de justice(s).
  • Faire le point et agir concrètement sur des affaires et ou situations de violences en cours, qui nous sont et seront présentées.

La rencontre n’aura pas lieu en présence de professionnelles de santé mentale, et ce afin de respecter les relations et espaces thérapeutiques et les espaces militants.

 Contact : collectifperspective@gmail.com

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VIOLENCES PATRIARCALES & MOUVEMENTS DE JUSTICE SOCIALE

Article évolutif – qui sera alimenté progressivement. L’article ne contient pas de descriptions graphiques, détaillées d’actes de violences, mais y fait référence. Les descriptions plus précises sont dans les contenus proposés dans les liens🔗 (vidéos et articles).

De l’importance de documenter et se souvenir, afin de contredire la culture de la violence et du silence, l’omerta organisée qui cimente les violences patriarcales, dans les organisations et milieux politico-militants, et dans l’ensemble de la société. Que les survivant-e-s puissent briser le silence, que les pratiques de silenciation soient rompues. Ne plus céder face à la manipulation des traumatismes communautaires, des traumas et menaces liées au racisme et aux violences d’état, pour continuer de taire, étouffer en privé, invisibiliser les violences patriarcales et système de domination, ainsi que les processus et comportements individuels et collectifs qui les rendent possibles.

L’objectif de cet article – évolutif- est de mettre en lumière des initiatives portées par des organisations militantes, mouvements de justice sociale ou groupes politiques, afin de permettre la parole sociale et publique de femmes & personnes victimes & survivantes de violences patriarcales (psychologiques, physiques, sexuelles, et par extension ou en conséquence : économiques et institutionnelles) et ouvrir le champ des possibles des luttes face à ces phénomènes structurels et systémiques.
Mettre en relief des actions mises en œuvre afin de rechercher et recueillir des témoignages, « investiguer » lorsque cela est applicable, faciliter du soutien psychologique et social, développer des systèmes de solidarité et d’entraide, contribuer à limiter le pouvoir des hommes maltraitants, protéger, faire de l’éducation et de la prévention, définir des protocoles et autres méthodes, créer différentes formes de justices sociales, justice transformatrice, décoloniale, des ripostes féministes, etc. Il s’agira de violences patriarcales, perpétrées majoritairement par des hommes, ciblant les femmes cis & trans, les « minorités de genres » : personnes non-binaires, les enfants et adolescent-e-s.
Mais aussi des mécanismes structurels et des responsabilités communautaires, sociales, qui concernent ces violences.
À la fois des violences présentes dans les milieux politico-militants, et de la manière dont les mouvements et organisations de justice sociale se saisissent de la question des violences patriarcales, des violences sexistes, quelles que soient les sphères sociales concernées.

Perspective. n’utilisera pas des termes comme « prédateurs » pour désigner les auteurs de violences, afin de s’éloigner de sa connotation animalière et potentiellement raciste, particulièrement s’agissant d’hommes noirs. Ni le terme de « personne toxique », à connotation psychophobe, ou même de « relations toxiques », et ce afin de nommer précisément les violences, les différentes formes de maltraitances et d’abus, les rapports de domination, d’emprise, d’hommes et de personnes conscientes et responsables de leurs actes.

Des interventions, illustrations de méthodes de soutien et reprise de pouvoir, ressources, outils de défense qui pourront contribuer à nourrir les actions présentes et futures de collectifs, associations et autres groupes militants. En octobre 2021, Perspective. a créée Révoltes – Acte 1, rencontres trimestrielles, week-end d’organisation et d’autodéfense féministe à destination des femmes cis et trans noires & racisées, qui s’est tenu en présence de plusieurs organisations féministes, participantes, survivantes de violences. Compte-rendu à suivre.
L’acte 2 aura lieu les 22 & 23 janvier 2022 à La Générale (Paris, 14ème), et sera l’occasion de prolonger la réflexion orientée vers l’action, et de s’organiser collectivement.

ressources

Si vous en ressentez le besoin pour vous-mêmes, ou la nécessité de partager avec des proches, des camarades, des collectifs et autres organisations, ci-dessous quelques références pour de l’écoute professionnelle ponctuelle gratuite, et de l’accompagnement psy de plus longue durée.

🔗Violences – souffrance psychologique. Où trouver une écoute professionnelle gratuite?

📄Coordonnées et profils professionnels de psychologues et thérapeutes noir-e-s : liste sur demande par email automatique : collectifperspective@gmail.com

🔗Blog avec liste de « Psy situé-e-s »

« Les survivantes parlent – Confronter la maltraitance et la violence sexuelle dans nos mouvements »  – « Survivors Speak Out – Confronting Abuse And Sexual Violence in the Movement »

SITE + VIDÉO (ENG) Résumé en français : L’organisation de soutien (US) au prisonnier politique Mumia Abu-Jamal, Bring Mumia Home, abolitionniste des systèmes carcéraux et policiers, a pris la décision de dénoncer publiquement : Carlos « Carlito » Rovira, militant reconnu, ex-membre de leur organisation, également proche du mouvement historique The Move, et ex -Young Lords (organisation radicale de gauche, contemporaine des Black Panthers), pour ses violences psychologiques, sexuelles, et physiques, envers plusieurs femmes, ainsi que les différentes formes d’abus perpétrés depuis des décennies, probablement un demi-siècle. C’est une femme noire, la plus jeune membre alors, qui a ouvert la voie (en choisissant pour l’instant l’anonymat pour la médiatisation), après avoir enduré cinq années de violences.

Initiatives prises par l’organisation Bring Mumia Home, à ce jour :
•Recherche et recueil de témoignages, en collaboration avec d’autres activistes, personnes médiatrices, et de psychologues.

•Création d’un site internet dédié.

•Ouverture d’une cagnotte en ligne pour soutenir la première survivante qui a dénoncé auprès de l’organisation et financer son soutien psychologique professionnel, facilité par ses ancien-ne-s camarades, membres du mouvement.

Conférence vidéo avec interventions de militant-e-s et survivantes, lecture d’un texte écrit par Mumia Abu-Jamal depuis la prison où il est incarcéré.

Collaboration avec une personne médiatrice pour restructurer le fonctionnement de l’organisation et la communication interne, et mise en place de sessions d’éducation sur les violences sexistes, patriarcales, au sein de l’organisation.

•Mise à disposition de ressources éducatives et militantes sur les violences sexistes, queerphobes, l’entraide mutuelle, la justice transformatrice, liste d’accès à des thérapeutes noir-e-s, et information sur la santé mentale des femmes et des hommes noir-e-s.

Lallab Muslim Women’s Day 2021 – « Pouvoir collectif des femmes musulmanes »

Lors de la dernière édition du Muslim Women’s Day ( Journée internationale des femmes musulmanes), portée par le thème du « Pouvoir collectif des femmes musulmanes« , l’association féministe Lallab, a proposé plusieurs tables rondes consacrées aux violences patriarcales.
VIDÉO : Discussion d’ouverture « Violences sexistes et sexuelles, les femmes musulmanes brisent le silence et reprennent le pouvoir », (à partir de 15’20min) en présence de militantes de Lallab, et respectivement des collectifs Mwasi et Spicy Devis.
Massica Rabahi, militante féministe et anti-raciste, membre de Femmes en Luttes 93, et créatrice de la page Instagram : Paye ton militant sexiste, dénonce (à partir de : 21’20min et 1H33) les violences physiques et psychologiques du militant Samir Baaloudj / Elyes, impliqué depuis des années dans des organisations anti-raciste et de lutte contre les violences policières.
Ainsi que le soutien dont il bénéficie de la part de camarades militants et militantes, et les intimidations et menaces qu’elle a subi, tout comme les militantes qui l’ont soutenue, de la part de l’entourage de l’agresseur, en 2017 et 2018.
Son intervention vidéo apporte une réflexion politique et militante essentielle concernant le traitement des violences dans les espaces de lutte, ainsi qu’une ouverture sur des propositions d’organisation et de riposte.

Précédent article publié par Femmes en Lutte 93, en 2018, sur ces violences et l’affaire citée : « Soutien aux victimes de violences sexistes dans les milieux militants »
Lallab avait publié le communiqué suivant en mars 2021 : « Notre silence ne nous protègera pas : les violences sexistes et sexuelles dans les milieux militants ou religieux ne doivent plus passer sous silence »

« Stratégies de défense des agresseurs sexuels en milieu militant. Et comment les combattre »

Article en 3 parties par Les Ourses à Plumes, média féministe : « Notre ligne éditoriale s’ancre dans un féminisme intersectionnel, matérialiste et lutte de classes : antipatriarcal et anticapitaliste. L’intersectionnalité est au cœur de notre démarche : nous nous inscrivons à la fois dans les luttes contre le sexisme, le racisme et la xénophobie (dont l’islamophobie et l’antisémitisme), la lesbophobie, la bi/panphobie, la transphobie, l’intersexophobie, la putophobie, la grossophobie et le validisme, et dans la lutte de classes. Nous faisons également le lien, sans essentialisme, avec les luttes écologistes. »
Partie 1 : « Définition et formation

Partie 2 : « Les stratégies des agresseurs »

Partie 3 : « Que faire ?« 

Un « texte collectif, issu de longues discussions entre militantes féministes d’organisations politiques et de collectifs différents, mais tous ancrés à l’extrême-gauche. Cela ne signifie aucunement que les situations décrites ne se produisent pas dans d’autres cadres. Mais certains ressorts ici exposés sont spécifiques à notre milieu, et il nous faut les exposer pour mieux les combattre. »


à SUIVRE – ARTICLE ÉVOLUTIF

Perspective.

Plus d’actualités sur Instagram




VIOLENCES – SOUFFRANCE PSYCHOLOGIQUE, OÙ TROUVER UNE ÉCOUTE PROFESSIONNELLE GRATUITE?

Des ressources pour une écoute professionnelle ponctuelle pour les femmes, et les personnes victimes & survivantes de violences, dont les adolescent-e-s, et pour des personnes en souffrance ou détresse psychique.  Des lignes d’écoute, tchats, permanences en ligne, certaines par des écoutantes professionnelles, d’autres par des psychologues, thérapeutes, médecins, infirmier-e-s, etc. 
Parmi ces structures la plupart proposent des conseils,  pour un soutien psychologique de plus longue durée, et si approprié une orientation médicale et sociale, un accompagnement pour des démarches administratives, juridiques et autres. Lors du week-end d’organisation & d’autodéfense féministe « Révoltes – Acte 1 » organisé  par Perspective. les 23 & 24 octobre derniers, la plupart de ces infos ont été distribuées ou mises  à disposition des participantes.

En avant toutes

Association féministe pour la fin des violences faites aux femmes et aux personnes LGBTQIA+
enavanttoutes.fr
Tchat d’écoute : Commentonsaime.fr
Gratuit, anonyme, sécurisé.
Mise en relation avec des écoutantes professionnelles qui conseillent, et redirigent vers les structures souhaitées.
Du lundi au samedi de 10h à 21h,
disponible sur ordinateur, tablette et téléphone portable.

Collectif féministe contre le viol

Permanence téléphonique
« Viols-Femmes-Informations »
Apporte aux personnes qui ont subi
des violences sexuelles :
une écoute, un soutien, une solidarité
ainsi que des informations nécessaires aux différentes démarches qu’elles peuvent entreprendre, tout en respectant leur anonymat.
Par des écoutantes professionnelles.
0 800 05 95 95
Du lundi au vendredi, de 10h à 19h
Anonyme et gratuit.
cfcv.asso.fr

VIOLENCES FEMMES INFO

(Fédération nationale Solidarité Femmes, associations)
Écoute anonyme pour les femmes victimes de violences.
Par des écoutantes professionnelles. Service gratuit
39 19 (7j/7 et 24h/24)
solidaritefemmes.org

Fil Santé Jeunes

Santé & violences
Service d’écoute anonyme et gratuit
Pour les 12-25 ans
Accessible pour les personnes sourdes
et malentendantes (LSF et LfPC)
Par des psychologues, médecins, conseiller-e-s conjugaux & familiaux.
Tchat 7j/7 de 9h à 22h
Téléphone 7j/7 de 9h à 23h
filsantejeunes.com
0 800 235 236

3114

Numéro national
Souffrance & prévention
du suicide.
Écoute professionnelle et confidentielle
Par des psychologues et des infirmier-e-s
Possibilité d’orientation
& d’intervention médicale
3114
24h/24 – 7j/7
3114.fr

Collectif Psy Noir-E-s

Permanence d’écoute solidaire
Pour les personnes les plus isolées et éloignées
du soin psy.
Entretien téléphonique confidentiel sans rendez-vous, anonyme et gratuit.
Par des psychologues et thérapeutes noir-e-s,
des femmes principalement. #CollectifPsyNoirEs
Tous les samedis.
De 12h à 14h
08 05 38 59 97

BROCHURE : SANTÉ ET DISCRIMINATIONS

« Santé et discriminations – S’informer & Se défendre ».

Une brochure digitale réalisée par Perspective. pour l’association d’éducation populaire déCONSTRUIRE, dans le cadre du projet commun : « Impact du racisme et des discriminations sur la santé ». Réalisée au printemps dernier pour des ateliers d’autodéfense et une rencontre publique qui ont eut lieu à Rennes, en octobre 2021, elle propose des ressources et outils synthétisés et divers, afin de mieux connaître le système de santé et se défendre face aux inégalités structurelles, des coordonnées d’associations et collectifs, informations juridiques et administratives, conseils pour l’entraide, etc. Vous y trouverez des informations sur la santé, particulièrement les questions et enjeux liés à la santé mentale, l’accompagnement psychologique et sociale des populations noires et des autres populations non-blanches, ciblées par le racisme systémique, et à l’intersection de nombreuses discriminations.

La brochure Santé et discriminations – S’informer et se défendre » a été éditée en version limitée en version papier pour des raisons budgétaires. Elle est destinée à être reproduite uniquement dans son format et sa qualité initiale.

FORMAT VIDÉO/DIAPORAMA ET FORMAT PDF 

Révoltes – acte 1.

© Jr. Korpa

Révoltes, Acte 1,
Violences patriarcales, justice sociale, radicale, transformatrice
Se protéger, se défendre, se reconstruire et combattre!
Week-end rencontre d’organisation et d’autodéfense féministe à destination des femmes
noires et femmes racisées, cis et trans.
Premier d’une série sans fin annoncée.
Des rencontres trimestrielles qui débutent les 23 & 24 octobre 2021, à Paris, à la Générale, et auront lieu 3 à 4 fois par an.

⭕Entrée libre, SUR INSCRIPTION🔗 Fermeture des portes : 13h30. 
Les inscriptions permettent de faciliter la préparation du week-end et pour que la @cantinefemmesbattantes puisse cuisiner pour nous, sans gaspiller, merci!
Plat : tiep végétarien (samedi) et yassa végétarien (dimanche) : 7,50euros.

Si vous souhaitez contribuer à la cagnotte en ligne pour Révoltes – Acte 1, l’argent collecté permettra de financer un interprétariat en langue des signes en français (LSF), de contribuer à financer et soutenir l’association La Cantine des femmes battantes qui sera présente et cuisinera les repas pour les participantes, payer une soutien psychologique professionnel ponctuel pour les participantes qui en auraient besoin durant le week-end. et répondre à tous les besoins logistiques qui rendront possible cette rencontre, et les suivantes. L’argent récolté qui ne serait pas utilisé pour l’Acte 1 le sera pour encore mieux préparer l’Acte 2.

PROGRAMME


Programme du Week-end 23 & 24 octobre 2021 :
Samedi 23 octobre 2021 : 12h -13h30 – Accueil – Repas par La Cantine des Femmes Battantes 13H30 Fermeture des portes
13h30 – 15h30 – Prise de parole d’organisations et Tribune libre
15h30 -16h Pause
16h – 18h – Atelier : « Construire et reconstruire. Comment soutenir victimes & survivantes de violences, et créer les conditions de possibilité pour différentes formes de justice? »
Par Amélie Koulanda, fondatrice de Perspective.
18h – 19h Temps d’échange libre intérieur/extérieur

Dimanche 24 octobre 2021 :
12h -13h30 – Accueil – Repas par La Cantine des Femmes Battantes 13H30 Fermeture des portes.
13h30 – 15h30– Atelier « Justice pour tous.tes : combattre la violence des espaces de luttes. »
Par Massica Rabahi, militante féministe et antiraciste. Membre de Femmes en lutte 93 et créatrice de la page Instagram : payetonmilitantsexiste.
15H30-17H30– Temps d’échanges libres et de création en groupe en intérieur et extérieur, stands, atelier 16H-17H30 Café Afrofem MWASI
18H – 19h – Restitution et clôture.

Jauge limitée. Participation sur inscription pour lE WEEK-END, via LIEN Google Form.

Et pour toutes questions : collectifperspective@gmail.com
Merci.

à propos

Deux jours pour échanger et apprendre à construire des solidarités et des stratégies dans les organisations et entre organisations face aux violences patriarcales sexistes qui nous touchent et nous concernent dans toutes les sphères de la société.
Au terme de la cette première rencontre, des actions pourront être décidées comme la création de réunions mensuelles inter-organisations.

En tant que femmes noires et femmes racisées, nous sommes davantage à risque de connaître différentes formes de violences systémiques tout au long de notre vie, et d'être exposées à la violence patriarcale dans le cadre familial, scolaire, professionnel, étudiant, religieux, institutionnel, l'espace public, dans les mouvements dits de justice sociale, dans le couple pour celles qui ont des relations avec des hommes, toutes les relations interpersonnelles, ainsi que dans tout contexte social quelque soit la relation et quelque soit notre orientation sexuelle ou intime
Dans les milieux politico-militants, associatifs, les hommes violents sont omniprésents.
Ils constituent souvent un tissu solide dans les organisations antiracistes, de lutte contre les violences policières et trouvent également un terrain propice à leurs violences et manipulations en gravitant autour des organisations féministes, décoloniales, intersectionnelles, afroféministes, et les organisations de femmes.
Ils bénéficient, parfois depuis des années ou décennies d'une impunité sociale, communautaire, bien particulière, leur permettant l'absence de responsabilité, la récidive, et la construction d'un capital social au détriment des femmes maltraitées.
Impunité sociale rendue possible par la complicité passive ou active d'hommes comme de femmes.
Des femmes ont été et continuent d'être violentées, maltraitées, violées, abusées de différentes manières.
Et ce la plupart du temps, sans que nous puissions être entendues, reconnues, se défendre, être défendues, responsabiliser les hommes maltraitants et la communauté, se reconstruire et exiger les formes de justice qui nous correspondent.
Certaines sont mortes sous les coups, d'autres suicidées, ou poussées au suicide, traumatisées, détruites ou mises à l'écart, se sont retirées de gré ou de force et de lassitude.
Que cela soit su ou tu, les relations entre les différentes organisations antiracistes, féministes sont bien trop souvent déterminées, alimentées, orientées, construites ou détruites par des histoires de violences (psychologiques, physiques, sexuelles), ainsi que des conflits liés à des violences ou des processus d'isolement, de silenciation, et différents mécanismes entretenant l'omerta.
En construisant des actions par nous et pour nous et des liens solidaires et stratégiques, nous pouvons soutenir et défendre victimes & survivantes, quelles ne soient, que nous ne soyons plus traitées comme des questions subalternes, des "erreurs", des traitresses, ou des "dommages collatéraux".
Transmettre nos savoirs, faire de la prévention au sein et en dehors de nos communautés, lutter contre ces violences patriarcales : psychologiques, physiques, sexuelles, et leurs conséquences multiples associées à d'autres violences, économiques et ou institutionnelles.
Cette rencontre est un appel aux milieux politiques et militants féministes et antiracistes, pour que ces questions ne soient plus ignorées, considérées comme secondaires, optionnelles, reléguées à la marge.
Dans une majorité d'organisations, quelles que soient les causes défendues et les identités des personnes qui en font partie, la centralité politique face aux violences patriarcales est l'homme racisé, que cela soit reconnu ou implicite, conscient ou inconscient par défaut.
Nous ne pouvons pas accepter d'être condamnées à être coincées dans des étaux sans issue, impliquées dans des luttes où nous défendons nos frères, pères, conjoints, amis ou camarades, lutter pour toutes et tous confronté-e-s aux violences d'État, et ne pas lutter pour nous-mêmes face aux violences sexistes lorsqu'elles ont lieu en intra-communautaire, perpétrées par d'autres hommes racisés, et d'où qu'elles viennent visant les femmes racisées.
Ces rencontres ne visent pas pour autant uniquement les violences qui sévissent dans les milieux politico-militants et n'ont pas pour objectif d'œuvrer uniquement pour les militantes.
Tous les milieux dans lesquels nous évoluons sont concernés, il s'agit de pouvoir répondre aux violences qui nous touchent, affectent nos proches, nos communautés, nos environnements, d'apprendre du vécu et des pratiques individuelles et collectives des unes et des autres en centrant la parole et la réflexion des victimes et survivantes.
Ce sera un moment pour donner de la place et de l'espace à ces questions, ouvrir la voie vers de nouveaux possibles.
Un rendez-vous où des victimes et survivantes de violences qu'elles fassent parties ou non d'un collectif ou autre organisation seront les bienvenues si elles souhaitent faire entendre leurs voix, trouver une communauté et ou s'impliquer dans des activités et actions existantes ainsi que celles qui émergeront de ces rencontres.
Chaque trimestre, nous nous retrouveront avec celles qui le souhaitent, afin d'explorer les différentes formes de justice sociales, radicales, transformatrices, créatives, artistiques.
Se permettre de défier la culture de la violence comme norme acceptée et invariable.
Partager, (ré)inventer les moyens pour agir contre la normalisation des violences sexistes qui perpétuent la domination sur les femmes et filles, les enfants et adolescent-e-s, les minorités de genre, dans les luttes comme dans toute la société.
La position de Perspective. est abolitionniste contre tous les systèmes répressifs tels que la police, la prison et l'institution psychiatrique.
Il ne s'agit pas pour autant de répondre à un dogme par un autre et de privilégier des approches académiques ou purement théoriques éloignées de nos réalités.
Soutenir les victimes et survivantes quelles que soient les démarches et actions qu'elles entreprennent par choix ou contrainte et quelque soit la temporalité, devrait être pensé de façon responsable, en considération du peu d'options que nous avons dans la société telle qu'elle existe aujourd'hui, et dans la conscience de tout ce qui est à imaginer.
Comment répondre concrètement à des multiples situations de violences, quels savoirs-faire pouvons-nous déployer?
Que signifie la "reconstruction" et la justice pour les survivantes?
Quels peuvent être les engagements de la communauté, des organisations concernées à changer leur fonctionnement et mettre fin aux rouages qui facilitent les violences?
Comment rompre avec le poison familial et sociétal qui gratifie la culture de la violence et du silence?
Ce sont des questions et des invitations à agir ensemble qui seront au cœur des échanges de Révoltes - Acte 1.
Des initiatives venant des États-Unis - et d'ailleurs- de justice communautaire et transformatrice émergent depuis plusieurs années.
Nous pouvons construire les nôtres. Nous pouvons apprendre de leurs méthodes, tout en gardant un regard en mouvement et critique sur des initiatives parfois nocives ou dangereuses, qui ne considèrent pas pleinement les survivantes et le fonctionnement complexe des traumas liés aux différentes violences sociales que nous vivons, ou ne favorisant pas réellement des changements structurels pour prévenir les violences, briser leur cycles mais pouvant se révéler construites autour de la réhabilitation des hommes maltraitants, répondant parfois à des logiques claniques et des croyances trompeuses, psychophobes, sur les systèmes psychiques et sociaux concernant les violences.
Merci à celles qui luttent au quotidien, comme dans des organisations, contre les violences patriarcales et contre toutes les violences qui nous sont faites.
Merci à nous, survivantes, à celles qui ont le courage de parler, à celles qui ne le peuvent pas encore, celles qui ne le pourront peut-être jamais, à celles qui survivent et vivent, et à la mémoire et la dignité de celles qui ne sont plus là. 

OBJECTIFS

  • Créer des systèmes d’entraide mutuelle pour les victimes & survivantes et les groupes et personnes aidantes.
  • Systématiser des modèles d’actions à initier face aux violences patriarcales sexistes, faire de la prévention face aux risques de récidive, élaborer un travail d’éducation et de transmission.
  • Développer des méthodes afin de protéger les victimes & survivantes, et les accompagner dans le respect de leurs volontés, leur condition socio-économique et psychique, leurs identités, et dans la compréhension des différentes temporalités des cycles de la violence et de ses conséquences traumatiques. 
  • Apprendre à mettre en place un soutien psychologique et social individuel et ou collectif.
  • Penser des ateliers psycho-éducatifs afin de mieux comprendre les déterminismes et enjeux psychiques des violences, savoir accueillir la parole des victimes & survivantes
  • Mobiliser des ressources diverses, définir des stratégies et organiser des ripostes et autres formes de justices sociales intracommunautaires et extracommunautaires.
  • Se révolter. Sortir des logiques de loi du silence et politiques de silenciation, des rôles de femmes « sacrificielles » ou conformistes face à l’ordre patriarcal établi, et de l’idée de la toute puissance des hommes de nos communautés et des hommes qui maltraitent les femmes de nos communautés.

Des réponses à des questions que vous pouvez vous poser :
La rencontre est à destination des femmes noires et des femmes racisées, dans la volonté de créer différentes initiatives communautaires ainsi que d’apprendre de camarades militantes, de survivantes, et de construire des alliances solidaires et stratégiques.
Les violences patriarcales touchent bien évidemment également les relations entre femmes et entre hommes, les relations entre personnes queer, et sont à penser à l’intersection des violences étatiques et structurelles que nous subissons.
C’est un choix que Révoltes soit axée sur les violences patriarcales sexistes perpétrées par les hommes visant les femmes, cis et trans, quelque soit l’orientation sexuelle & intime et le type de relation, ou le contexte social des violences.
Ces rencontres pourront permettre la mise en place de rencontres mensuelles inter-organisations, de différents projets pour différents groupes sociaux et ou militants, la création de nouveaux collectifs, associations, le renforcement de ceux et celles existants, le développement des moyens d’action et d’ancrer dans les pratiques respectives et ou communes des protocoles et des engagements réguliers à identifier afin d’adresser les violences qui nous entourent et nous concernent.
L’acte 1 n’est pas destiné à être en présence de professionnelles de santé mentale, et ce notamment afin de respecter les relations et espaces thérapeutiques des participantes.
L’engagement de Perspective, dont le travail d’orientation psychologique et sociale, qui a existé pendant trois ans, de sensibilisation, et le réseau construit depuis 2017, permettra de faciliter des possibles futures collaborations avec des psys et autres thérapeutes pour les groupes et personnes qui le souhaiteraient.

PERMANENCES PSYCHOLOGIQUES, OÙ TROUVER UNE ÉCOUTE PROFESSIONNELLE GRATUITE?

La grande nouvelle est le lancement de la nouvelle permanence d’écoute solidaire du Collectif Psy NoirEs, depuis le 26 décembre. Elle se tient désormais tous les samedis de 12H à 14H. Entretien téléphonique confidentiel sans rendez-vous, anonyme et gratuit (pour les personnes les plus isolées et éloignées du soin psy). Tel : 08 05 38 59 97

Le collectif Psy NoirEs est un collectif indépendant de psychologues et thérapeutes noir-e-s, créée fin 2019.
Un grand merci à leurs membres d’exister ensemble et d’apporter cette aide précieuse à nos communautés! Il y a aura sans doute beaucoup de sollicitations, ainsi voici une liste de quelques structures associatives et structures publiques proposant du soutien psychologique professionnel ponctuel ou de plus longue durée, gratuit et ou avec plusieurs options de prise en charge, et ce à distance (téléphone, en ligne) et en présentiel. Certaines de ces associations peuvent travailler avec des professionnel-le-s noir-e-s, et ou à destination de populations noires, toutefois il s’agit d’organisation généralistes. Certaines visant des publics plus spécifiques.

* LISTE D’ASSOCIATIONS et autres structures apportant du soutien psychologique à des personnes d’origine africaine, par Perspective

*COMEDE ( Comité pour la santé des exilés) Permanence téléphonique nationale santé mentale 01 45 21 39 31, mardi et jeudi, 14h30-17h30 Soutien et expertise pour l’orientation et l’accès aux soins en santé mentale. Information et partage d’expérience sur les questions relatives à la clinique de l’exil et au droit au séjour pour raison médicale.

* FAGE Pour faire face aux besoins sociaux apparus depuis le début de la crise sanitaire, la FAGE propose l’accompagnement d’un psychologue à distance. Chaque consultation est gratuite pour les étudiant.e.s. Elle est menée par Jessica Sautron, une psychologue diplômée, habituée à dialoguer avec des jeunes.

* ACCEPTESS TRANSGENRE L’association, de son nom complet Actions Concrètes Conciliants : Éducation, Prévention, Travail, Equité, Santé et Sport pour les Transgenres.

Acceptess-T née de la volonté de créer un groupe d’activités Trans dans Paris qui se focaliserait sur la défense des droits des personnes transgenres les plus précarisées par l’intersectionnalité, et dont l’objectif est de lutter contre toute forme d’exclusion, de discrimination de toute nature (abus, violences, maltraitances), liée à l’identité et à l’expression du genre, à l’encontre des personnes transgenres et/ou se revendiquant comme telle.  Permanence psychologique (au local ou en visio)
Sur rendez-vous, tous les lundis de 13:00 à 19:00

*ESPACE SANTÉ TRANS C’est un moment d’écoute individuel, gratuit, par téléphone ou par visioconférence avec un.e psychologue. Nous ne proposons pas de suivi thérapeutique au sein de l’association. Ce temps sert à faire le point sur les besoins et les difficultés du moment.
Il s’agit d’une consultation ponctuelle pour tout besoin de soutien, en rapport avec une transition ou non, dans un cadre bienveillant et non pathologisant.
Si nécessaire, nous trouverons ensemble les pistes les plus adaptées possibles, en terme d’accompagnement et de soins psychiques pérennes, à l’extérieur de notre dispositif.La permanence a lieu un vendredi par mois
perm-psy@espacesantetrans.fr

*IMAGE SANTÉ JEUNE Les Espaces Santé Jeunes proposent des entretiens avec des professionnels des secteurs de la santé et du social : psychologues, infirmières, médecins et travailleurs sociaux. Si vous souhaitez discuter de vos problèmes personnels et ce qui touche à votre santé en général (tensions ou ruptures familiales, précarité, hébergement, mal-être, alimentation, dépression, addictions et dépendances, relations aux autres, sexualité, contraception, MST, sida,…), rencontrer un médecin, obtenir des informations sur vos droits d’accès aux soins, être accompagnés dans vos démarches sociales (sécurité sociale, logement, insertion professionnelle, dossiers CAF, ASSEDIC, RSA, …), pas besoin de carte vitale, les entretiens sont totalement gratuits et confidentiels.
Pour les 12-25 ans et les parents d’adolescents. Basé à Marseille.


*PSYSOLIDAIRE Accompagnement en ligne tous les jours de 9H à 20H par une équipe de psychologues volontaires.

Vous pouvez également bénéficier d’accompagnement psychologique pris en charge dans les planning familiaux (se renseigner sur ceux existant dans votre ville), les CAARUD (Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues) et les CSAPA (Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) , les BAPU ( Bureau d’accueil psychologique universitaire), et dans les CMP (centre médicaux psychologiques), et autres structures locales, en faisant une recherche sur internet « soutien psychologique ou permanence psychologique + nom de la ville ».

Pour les personnes qui peuvent financer un soutien psychologique, vous pouvez obtenir une liste de psychologues et autres thérapeutes noir-e-s réalisée par Perspective., sur simple demande en écrivant à : collectifperspective@gmail.com Perspective. ne propose plus d’orientation en soutien psychologique et social, toutes les informations sont disponibles par email automatique ou bien sur les différentes plateformes digitales ( principalement le site internet et Instagram).

Pour des informations et conseils en droits et santé : Santé Info Droits : une ligne d’informations juridiques et sociales constituée de juristes et avocats qui ont vocation à répondre à toutes questions en lien avec le droit de la santé.


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APPEL À PROJETS – CRÉATION DE GROUPES D’ENTRAIDE ENTRE PERSONNES NOIRES VIVANT AVEC DES « TROUBLES PSYCHIQUES » ET POUR LES VICTIMES & SURVIVANTES DE VIOLENCES PATRIARCALES

Copyright image de fond  ©Annie Spratt. Design ©Perspective.

L’année 2020 a été particulièrement éprouvante pour beaucoup d’entre nous, et les répercussions sur nos conditions psychologiques et sociales sont importantes. Perspective. lance un appel à projets pour la création indépendante de groupes d’entraide pour les personnes noires, afrodescendantes, femmes et hommes, vivant avec un « trouble psychique », ainsi que pour les femmes victimes et survivantes de violences patriarcales. L’isolement, la difficulté d’accès à des soins adaptés, la recrudescence des internements en psychiatrie, les mesures répressives et l’exacerbation de toutes les violences sociales dont économiques, patriarcales, médicales et policières, ont particulièrement affectées nos communautés. Plus que jamais il est important de développer des systèmes d’entraide en dehors des institutions médicales.

OBJECTIFS

– Développer de nouveaux liens sociaux, rompre avec l’isolement -Mutualiser des ressources en santé mentale et adaptées à nos réalités
– Recevoir et apporter de l’aide pour des soins, des démarches administratives, juridiques, de l’aide matérielle, alimentaire, etc.
-Créer des activités de loisirs, artistiques, sportives, de relaxation, d’autodéfense, ou tout autre projet – Réfléchir ensemble pour celles et ceux qui le souhaiteront à des actions de justice sociale
– Faire appel à Perspective. et son réseau militant, associatif, professionnel pour des demandes, revendications et pour initier des projets

POUR QUI?

Par et pour les personnes vivant avec des troubles psychiques, conditions psychologiques fragilisées, et qui ont envie d’être dans la socialisation et l’entraide. Perspective. souhaite contribuer à l’élaboration de différents groupes, et les multiplier progressivement, dont à destination respectivement des : *femmes noires, *hommes noirs, femmes noires queer et trans, hommes noirs queer et trans, femmes victimes et survivantes de violences patriarcales, femmes et hommes noirs sourd-e-s et malentendant-e-s ( séparément, non-mixte), familles noires, afro-descendantes dont un ou plusieurs membres vit avec un trouble psychique. Etc. Les groupes seront en petit effectif (10 personnes) et seront gérés par les personnes qui souhaitent en faire partie. Il ne s’agira pas de groupe de parole ou de « groupe psy », mais bien d’espaces de convivialité et d’entraide mutuelle.

*Les groupes respectivement pour « femmes noires » et « hommes noirs » pourront être accessibles à des personnes cis et trans et de toutes orientation sexuelle/intime, le terme « cis » n’est pas précisé pour les personnes trans et queer qui ne souhaiteraient ou ne pourraient pas rejoindre les groupes queer et trans, par exemple par crainte de se « outer », de dévoiler leur identité de genre et orientation sexuelle et ou intime.

DE QUOI A T-ON BESOIN?

Afin de rendre possible les différents groupes d’entraide, ce dont nous avons besoin aujourd’hui ce sont de salles, associations, lieux sociaux-culturels ou autres, enthousiastes pour participer à ce projet unique et mettre à disposition des espaces accessibles aux personnes à mobilité réduite – PMR, calmes, de manière gracieuse et hebdomadaire (environ 2H par semaine). De personnes voulant contribuer à la création de ces groupes.

où?

Paris/Région parisienne et Marseille. Autres villes et régions en collaboration avec d’autres collectifs et associations. Si vous êtes intéressés pour collaborer à la création des groupes, merci d’envoyer un email à : collectifperspective@gmail.com

TRIBUNE LIBRE/OPEN MIC, « ET SI ON EN PARLAIT? »

©Perspective.

C’était le 11 Mars dernier à la Parole Errante (Montreuil). Nous vous avions donné rendez-vous pour une tribune libre, un open mic, à l’occasion de ce premier « Mois Noir-e-s- et santé mentale »/ « Black Mental Health Awareness Month In France« , créé par Perspective.
Merci aux personnes qui ont répondu présentes. Membres de collectifs ou d’associations, « simples » oratrices et orateurs. Merci de nous avoir confié vos mots, vos indignations, votre poésie, vos révoltes. Des textes, du slam et des interventions, lettres aux mères, lettres aux frères de sang et de luttes, cris qui disent nos histoires, les traumatismes que nous portons, intergénérationnels, et ceux dont on se libère. Colères contre le tout oppressif, systémique. Le système médical, la psychiatrie, les murs, les violences patriarcales, policières, toutes les violences intra comme extra-communautaires, et tous les maux pour le dire. Un micro, une estrade, une scène pour se l’approprier, se rencontrer et penser la suite, embrasser les traditions qui sont les nôtres, sur le continent africain, dans les caraïbes comme de l’autre côté de l’Atlantique.
C’était deux jours à peine avant que des nouvelles mesures nous fassent basculer dans le « monde d’aujourd’hui », covid, crise, etc. L’agenda du mois de mars en a été quelque peu perturbé, mais de nouvelles activités, des projets se préparent, pour plus de solidarité, de créativité, d’actions et de combats.

Un grand merci à Aline Namessi et Tamara Singh qui par leur engagement et leur présence ont contribué à rendre possible cette rencontre.

Crédit photos : ©Perspective. Pour toute utilisation ou reproduction de photos et de texte, merci de demander une autorisation par email à : collectifperspective@gmail.com. Nous avons demandé aux personnes leur accord pour les photos le 11/03, si toutefois vous avez changé d’avis ou si elles ne vous conviennent pas, merci d’écrire à Perspective. pour le signaler.

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CRISE, RACISME SYSTÉMIQUE, ACCÈS AUX SOINS, VIOLENCES POLICIÈRES & SANTÉ MENTALE – INTERVIEW DE PERSPECTIVE. PAR LA LIBRAIRIE LA DISPERSION

 ©jr_korpa

Une interview avec la librairie la dispersion ( basée à Genève) , enregistrée au mois de juillet 2020, dans le cadre du cycle Situation dépressionnaire : collectiviser la psyché. Podcast.


L’opportunité de discuter des discriminations et oppressions systémiques auxquelles nous sommes confrontés dans l’accès aux soins, les mesures politiques liées à la crise, les maltraitantes et lois liberticides de la psychiatrie avec la validation du conseil d’état en début de confinement du croisement entre le fichier hopsyweb (qui concerne les personnes internées sous contrainte) et celui des personnes dites « fichées S ». Et au-delà, de l’impact des violences sociales, dont les violences policières sur nos conditions psychologiques et sociales. Trauma racial, trauma communautaire, 2020 année de désordres et de mouvements sociaux. Des réflexions trouvant un écho particulier en ce mois d’octobre, qui marque le quinzième anniversaire des révoltes qui secouèrent les banlieues françaises en 2005.

extrait :

«  Il est possible de militer contre certaines mesures, contre le fichage hopsyweb, la détention psychiatrique, les chambres d’isolement, contre les pratiques de restriction et privation de liberté et de violation de la dignité humaine et autres pratiques violentes et discriminantes. Pour lutter contre les institutions médicales, ou contre les pratiques des institutions médicales, il faut avoir conscience qu’elles sont liées à d’autres institutions comme la justice, la police et la prison.

Il y a un triptyque police-justice-prison à mobiliser lorsqu’on pense au système médical, puisque ce sont des institutions qui fonctionnent, travaillent ensemble. La police est souvent mobilisée pour des hospitalisations sous contrainte, bien que ce ne soit pas une obligation légale systématique, particulièrement lorsqu’il s’agit de personnes noires et non-blanches.

La justice, lorsqu’il y a une hospitalisation sous contrainte, doit rendre un jugement au terme de douze jours d’hospitalisation. Convoquer la justice cela voudrait dire que la justice est impartiale, ce qui n’est pas tout à fait vrai. Tout d’abord, la plupart du temps l’institution judiciaire n’est pas formée pour défendre les patients en psychiatrie, et ce serait faux de dire qu’il y a une indépendance totale entre l’institution médicale et la justice. La prison est à penser quand on pense à l’accès aux soins parce qu’on sait aujourd’hui qu’une majorité des personnes incarcérées, environ 55%, entrent en prison alors qu’elles ont un trouble psychique diagnostiqué . Aujourd’hui nous sommes face à des enjeux de discriminations dans le soin lui-même, dans l’accès aux soins, c’est devenu plus visible avec la crise liée au covid, mais c’est une réalité depuis des décennies.

Se pose la question de qui a accès aux soins, de quels soins, et de qu’est ce que le soin lorsqu’il est pratiqué par des lieux de contraintes ? »

Amélie Koulanda, fondatrice de Perspective.

Livres recommandés par perspective. dans lE PODCAST :

  • Angela Davis, Abolition Democracy. Beyond Empire, Prisons, and Torture, Random House N.Y. / Seven Stories Press, 2005 
  • Judith Hermann, Trauma and recovery. The Aftermath of Violence–From Domestic Abuse to Political Terror, Basic Books, (out of print), publié pour la première fois en 1992.
  • Dr. Joy Degruy, Post Traumatic Slave Syndrom. America’s Legacy of Enduring Injury and Healing, Haper Collins (US) / Amistad, publié pour la première  fois en 2005.
  • Malika Mansouri, Révoltes postcoloniales au cœur de l’hexagone, Presses universitaires de France, 2013. 
  • Frantz Fanon, La lettre de démission de Frantz Fanon (extraite de « Pour la révolution Africaine« . Édition Maspéro – 1964) et de demande de fin de mission en Algérie : Lettre au Ministre Résident par Frantz Fanon (1956)

Pour aller plus loin :


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« SE SOIGNER » ET ÊTRE FICHÉ

Connaissez-vous le décret hopsyweb?

C’est une disposition légale qui fiche pour une durée de trois ans toutes les personnes internées sans consentement (sous contrainte) en psychiatrie.
Un fichage qui concerne la préfecture, soit une mesure potentiellement dangereuse pour les communautés noires et non-blanches, premières cibles des institutions policières et fortement à risque face aux soins sous contrainte du fait de nos situations sociales et du racisme systémique. Depuis le 27 mars 2020, le Conseil d’état a acté une nouvelle version du décret hopsyweb permettant le croisement des données de personnes internées sous contrainte en psychiatrie avec le fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), soit les personnes dites « fichées S ». Une nouvelle disposition extrêmement grave et discriminante qui constitue une entrave de plus dans l’accès aux soins et le soin lui-même, et dans les libertés individuelles, particulièrement pour les communautés noires, non-blanches, de confession musulmane et ou assimilables comme telle.

pourquoi faut-il s’inquiéter?

En tant que noir-e-s nous sommes plus vulnérables face aux professionnel-le-s et institutions de santé mentale :

  • Hospitalisation sous contrainte pouvant être imposé par l’institution médicale et maintenu par le système juridique, les personnes noires étant plus à risque d’être perçues comme dangereuses, agressives, irresponsables. Le régime de contrainte facilite la réduction des droits et des libertés
  • Risque de sur ou sous diagnostic
  • Diminution ou non considération de la douleur et des souffrances et traumatismes liées au racisme et aux différentes formes d’oppressions systémiques.
  • Maltraitances, violences médicales. Ex : pratique de la contention et de la chambre d’isolement
  • Différents freins dans l’accès aux soins en santé mentale, préjugés culturels, religieux, psychophobie, difficultés économiques, longue attente pour des consultations dans les CMP (centre médicaux psychologiques) et centre médicaux où les soins sont pris en charge, racisme systémique et des soignants.
  • Risque d’intervention policière lorsqu’une personne est en détresse psychologique ou « crise psychique », au lieu de services médicaux

Des réalités socio-économiques qui nous rendent particulièrement vulnérables face à ce décret qui s’inscrit comme une nouvelle extension des mesures politiques « implicitement » psychophobes, racistes, islamophobes, et portant atteinte à la dignité humaine. Une mesure stigmatisante et liberticide qui intervient en pleine crise sanitaire et sociale, alors que le secteur de la psychiatrie connaît des vagues d’internements plus intenses, particulièrement dans une région comme la Seine-Saint-Denis (93), où vivent de nombreuses communautés d’origine africaine.

Informations sur hopsyweb

Communiqué conjoint du syndicat de la magistrature, syndicat des avocats (SAF) et de la ligue des droits de l’homme (LDH) du 3 avril 2020

Informations droits et psychiatrie


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